Bonjour à vous, internautes. Je me nomme Vincent Lachapelle et je suis un étudiant du Cégep de Granby de la Haute-Yamaska en arts et lettres, en profil cinéma et communication. Dans ce programme, nous avons comme projet d’utiliser un blogue afin de publier nos réflexions sur l’art du cinéma. Au plaisir d’avoir vos commentaires.
Il
est drôle de faire un synopsis d’une bande-annonce, mais je me suis dit que
ceci serait un sujet cocasse. Donc, cette annonce est une publicité de Wal-Mart,
promouvant leurs nombreuses baisses de prix sur une multitude de leurs
produits.
Les
lumières de décrochage
Tout
au long de cette publicité, il y a des lumières de décrochage. Je vais m’attarder
sur les 3 plus frappantes :
- Dès
le début de la publicité, à 1 seconde, il y a, derrière le patron et l’employé
à côté du tableau, de l’éclairage qui décroche les vêtements, mais plus particulièrement
les épaules des deux hommes.
- Les employés qui enlèvent la pancarte du 18,56$
pour la remplacer par 17,56$ sont aussi englobés par cette lumière de
décrochage.
- Il y a, à la fin du la publicité, lors de la présentation des
nombreux produits, des lumières de décrochage qui ne sont pas apparentent sur l’image,
puisqu’elle a été modifiée par ordinateur. Cependant, la profondeur des
produits est tellement perceptible qu’il est certain que, lors de la prise des
images, il y avait de la lumière de décrochage. De plus, on voit qu’il y a de
la luminosité venant de l’arrière des produits.
Critique
Cette
bande-annonce me fait sourire à chaque fois que je la vois : l’expression
du visage du patron du Wal-Mart est spéciale et extrêmement drôle. D’ailleurs,
le moment où le patron dit : ¨Ils vont aimer ça!¨ est particulièrement
cocasse. Au niveau cinématographique, il n’y a rien d’exceptionnel et au niveau
de la profondeur du sujet traité… c’est une bande-annonce, donc il n’y a rien
de plus à dire. Je crois que cette publicité est réussite.
The Master, un film de Paul Thomas Anderson, est
l’histoire de Freddie Quell, joué par Joaquin
Phoenix, rencontrant Lancaster Dodd, joué Phillip Seymour
Hoffman. Lancaster est un capitaine de bateau, un recherchiste, un écrivain ainsi
que le leader d’un mouvement nommé la Cause. Un jour, l’ivrogne et
ex-combattant d’une guerre, soit Freddie, rencontre ce fameux ¨Maître¨ de la
Cause. Celui-ci le prend rapidement sous son aile, devenant ainsi son bras
droit.
Langage
cinématographique
Le
film contient de très impressionnants plans. Voici quelques exemples de langage
cinématographique qui capte l’attention du publique durant le film :
- La
règle des tiers est rarement utilisée lorsque les personnages se situent dans
le cadre. Les personnages sont plus souvent au centre de l’écran que sur les
ces points de force. Par exemple, lorsque Freddie prend des photos de gens qui
se présente à son studio dans un centre d’achat. Il doit y avoir une raison à
ce choix de prise de vue : probablement d’accentuer l’effet de la banalité
pendant cet évènement.
- Il
y a de très beaux plan-séquences qui nous permettent d’avoir l’impression d’entrer
dans cet évènement, durant ce moment. Nous pouvons observer ce langage lorsque
Freddie photographie un monsieur. À ce moment, il met les lumières très près de
l’homme et celui-ci se fâche et frappe Freddie.
- Il
y a plusieurs overhead shot dans ce film. Nous pouvons en observer dès le début
du film, lorsque. Freddie est perché au sommet du bateau, couché sur le dos. Nous
pouvons en voir un autre lorsque les ex-soldats montent les marches pour se
rendre à une genre de rencontre, où ils vont se faire dire qu’ils peuvent partir
un commerce, mais que personne ne sera jamais ce qu’ils ont vécu.
Critique
The
Master est un bon film, mais je n’irai pas plus loin. Au niveau
cinématographique, il est de très bonne qualité. Il y a de beaux plans et de
belles prises de caméra. Les acteurs jouent très bien leur rôle. D’ailleurs,
Joaquin est phénoménal dans ces expressions. Par exemple, lorsqu’il se fâche
dans sa cellule de prison, on a le souffle qui coupe. Au niveau de l’histoire,
elle est très longue et très décevante : l’introduction était
étourdissante et incohérente, la conclusion ma mit encore plus dans le néant et
le film avait une si longue durée que cela en est devenu déplaisant. De plus, cette
réalisation de PaulThomas
Anderson était annoncée comme ¨LE¨ film de Paul, la réalisation qu’il fallait
voir à tout prix.Je
m’attendais donc à un film des plus extraordinaires, cependant j’ai décroché
après les 20 premières minutes. Bref, ce film est intéressant pour les fans du
langage cinématographique, mais pour les ceux qui veulent écouter une histoire
passionnante et divertissante, choisissez le film d’à côté. Cependant, c’est
tout de même un bon film.
Pour les curieux, voici la bande-annonce française du film :
Malcolm Crowe, joué par Bruce Willis, est un psychiatre
pour enfants. Un soir, peu de temps après avoir reçu un certificat de la ville
de Philadelphie, un ancien patient, fait intrusion dans sa maison et l’atteint
d’un coup de fusil. Un an après cette intrusion, Malcolm concentre son travail
sur un enfant dénommé Cole Sear, joué par Haley Joel
Osment. Ce garçon de 8 ans aurait un problème psychologique et aurait besoin de
l’aide d'un professionnel. Celui-ci prétend avoir un très grand secret, un secret
qu’il ne dit à personne, même pas à sa mère…
L’apparition
du réalisateur
Night Shyamalan, le réalisateur de cet excellent
film adore faire des apparitions dans ses réalisations. Il incarne un
personnage qui a un rapport avec l’histoire. Dans ce film, Night fait son apparition
lorsque la mère de Cole, à la suite de l’accident du placard en bois, pendant l’anniversaire
d’un de ses amis, se rend à l’hôpital. À cet endroit, elle rencontre un docteur
qui est joué par monsieur Shyamalan (46 min).
Langages
cinématographiques
Les
5 langages cinématographiques qui m’ont le plus impressionnés sont les suivants :
·L’effet
de portail est un effet révélateur du film. Il permet de comprendre la vie du
psychiatre. Par exemple, lorsque Cole
Sear apporte au père de Kyra, la vidéo où Kyra se fait
empoisonner par sa mère (1h25), ou encore, lorsque Malcolm Crowe est assis dans son divan et qu’il observeune
vidéo de son mariage dans sa télévision (40 min).
·Les
effets de miroir ont été utilisés assez fréquemment durant le film. Cet effet
donne beaucoup de crédibilité et de professionnalisme au film, mais surtout, au
réalisateur. Prenons exemple sur un extrait du film, lorsque monsieur Crowe
voit les pilules antidépressives de sa femme en même temps d’apercevoir sa femme
qui se lave. Tout cela grâce au miroir de la salle de bain qui est
judicieusement bien placé. (40 min). Aussi, lorsque Cole et Malcolm vont rendre
visite à la défunte Kyra, et que tous les deux sont rendus devant la poignée de
porte de cette dernière. (1h20)
·Il
y a quelques plans-séquences dans ce film, ce qui met une touche de
personnification, on a l’impression que l’on assiste aux scènes. Par exemple, lorsque
Cole revient de faire son spectacle et qu’il voit des personnes pendues dans le
gymnase (58min). Il y a aussi un plan-séquence lorsque Cole et sa mère sont
assis à la table de leur cuisine et qu’ils mangent (1h01) et lorsque Malcolm va
rejoindre sa femme au restaurant et qu’il arrive en retard (26 min).
·Les
très gros plans apportent, à certains moments du film, un effet d’intrigue.
D’ailleurs, il y a un très grand nombre de gros plan. Voici quelques exemples :
lorsque Cole ouvre la porte pour aller dans la chambre de Kyra, la jeune fille décédée
(1h20), lorsque Malcolm encercle le problème de Cole inscrit dans un livre (33min),
ou lorsque le psychiatre écoute une ancienne rencontre faite avec Vincent, un
ancien patient. On peut observer à ces moments de très gros plans sur les cassettes
et sur l’enregistreur (1h11).
·Ce
qui met du suspense, du mouvement, de l’action dans le film, c’est bien lorsque
le réalisateur utilise la caméra épaule. Lorsque Cole se sauve de la madame,
aux marques de couteau sur les poignets, qui était dans sa cuisine (55 min) est
un très bon exemple de suspense. Aussi, lorsque Kyra agrippe Cole par la jambe,
pour lui donner la fameuse cassette vidéo (1h21).
Critique Le
Sixième Sens est un film exceptionnel, tant au niveau de l’histoire, que de la
profondeur et la complexité du sujet traité, qu’au niveau du langage
cinématographique. L’idée du film est très recherchée et contient une complexité
incroyable. Tous les déplacements, les paroles et les gestes posés tant par
Malcolm que par tous les autres personnages sont hallucinants. J’ai embarqué à
fond dans ce film parce qu’il réussit à garder l’attention des spectateurs jusqu’à
la fin. De plus, lorsque le film fini, il règne un débalancement, une incertitude
dans notre esprit qui nous donne le goût de reculer le film à des moments
précis de l’histoire pour aller valider la révélation. Cette fin inattendue est
l’une des causes du succès de ce film. Je n’avais jamais écouté cette
réalisation auparavant, mais dès que j’ai pris conscience qu’elle existait, j’ai
obligé plusieurs de mes amis à l’écouter, et ceux-ci étaient tout aussi
impressionnés par la splendeur de ce film. Ce film a fait ma semaine et pour ce
fait, je le recommande à tous les fans de cinéma.
Pour les curieux du cinéma, voici la bande-annonce du film :